Semerap

L'artiste :

Nicolas Roger est né en 1977 en France dans la Marne pour rapidement suivre ses parents en Auvergne. Il vit, travaille dans son studio et atelier à Clermont-Ferrand.

Avec un cursus universitaire dans l’économie, le management, il s’est rapidement intéressé à la musique et la photographie en parallèle de ses études. Le hasard l’amènera à travailler au sein d’un hôtel des ventes. Ce cadre de travail l’aide alors à prendre goût aux œuvres d’art qu’il côtoie quotidiennement pour finalement développer sa propre production artistique.

La photographie lui aura été révélée par la rencontre d’une artiste photographe avec laquelle il partagera sa vie pendant plus de 13 ans. D’abord comme soutien, modèle puis assistant, technicien, il l’accompagnera durant son travail, ses expositions.

Dans le sillon de cette femme, il rencontrera des étudiants d’histoire de l’art, les étudiants en photographie de La Cambre à Bruxelles, participera à l’organisation d’expositions en affinant son œil et sa démarche au contact de ces artistes.

Le métier de préparation des ventes aux enchères croisa la photographie avec la réalisation de catalogues pour les commissaires priseurs. Dés 2004, il réalisa des commandes intégrées à des publications comme la « gazette de l’hôtel Drouot », « connaissance des arts » pour ensuite s’installer en tant que photographe professionnel en 2008.

En parallèle, il expose un travail artistique de création, utilisant l’eau pour changer la vision du monde, nous questionner sur la subjectivité de notre regard, de nos souvenirs.

Cet artiste expose un peu partout comme au pavillon de l’eau à Paris en 2013, au Salon de photographie de Rouxmesnil-Bouteilles en tant qu’invité d’honneur en 2014, participe depuis 4 ans aux ouvertures d’ateliers des arts en balade à Clermont-Ferrand.

Toutes les œuvres d’art qu’il photographie dans les salles des ventes, les musées deviennent inspiration pour lui. Les influences de ce photographe sont souvent picturales avec des clins d’œil à Monet, Dali, Klimt. Il aime aussi les photographes aux œuvres dures comme Serrano, Nebreda, Witkin ou Minkinnen même si l’on retrouve plus des références aux photographes ayant travaillé sur ladéformation comme Weegee, kertesz, Laurence Demaison ou Jean Christian Bourcart.

La photographie artistique est une porte sur la pensée et le sentiment. Le travail artistique de Nicolas Roger est pure, sans retouches logicielles. Juste un sujet, de la lumière, de l’eau et un appareil photographique.

L’eau lui sert comme un pinceau ou un couteau sert le peintre. Les déformations d’un reflet torturé pour mettre en confrontation ce que nous voyons avec la réalité. Se servir d’une réalité concrète, du caractère testimonial de la photographie pour la déformer de manière naturelle et l’imposer comme une nouvelle vision.

Les photographies en studio appellent à des installations longues et complexes pour capturer ces reflets qui vous sont livrés mais sa démarche est de créer avec la réalité, ce que nous avons sous les yeux sans tricheries ni artifices.

© Nicolas Roger 2018 - Reproduction interdite

L’exposition :

Cette exposition comprend deux séries photographiques : 

"Cabinet des réflexions" :

Un « cabinet des réflexions », mélange de curiosités ou se croisent des classiques de la peinture, des animaux étranges, des objets de notre quotidien, un capharnaüm témoin des goûts hétéroclites de son propriétaire, entre fascination, accumulation et obsession.
Avec la particularité d’utiliser des reflets en mouvement pour déformer les sujets afin d’en altérer le réalisme . Ces reflets nous laissent une vision étrange, parfois presque dérangeante de ce que nous croyons connaître.
Pas de "logiciel de retouche utilisé ici pour créer cet effet, juste de l’eau, de la lumière et un appareil photo.

"L'inconscient déplié" : 

Considérée dans son ensemble, cette série de photographies compose une sorte d’autoportrait abstrait.
Les étapes et faits importants de notre vie font ce que nous sommes.
Les événements nous façonnent comme autant de glacis appliqués sur la surface d’une toile jamais totalement vierge.
Notre mémoire conserve ces instant sous formes d’impressions, de flashes mais notre subjectivité et le temps passant finissent par les altérer. Voire les dénaturer au point que ces instants ne demeurent en nous qu’à l’état de reflets troublés des réalités qui nous ont façonnés.
"Si la toile finale devait figurer le présent d’une personne, ces photographies seraient alors autant de souvenirs enfouis. Elles nous donneraient à voir un « inconscient déplié » construction empirique, faite d’éléments disparates qui masquent, sans jamais le supprimer, tout ce qui nous constituait par le passé."
Nicolas Roger

A découvrir du 24 juin au 26 septembre 2025

à la SEMERAP Eau, environnement - société publique locale

2rue Richard Wagner - 63200 RIOM

du lundi au jeudi de 8h30 à 17h,

le vendredi de 8h30 à 16h.